LES animaux, indépendamment de leurs mouvemens
organiques, et des fonctions essentielles
à la vie que leurs organes exécutent, font encore
des mouvemens et des actions dont il importe
extrêmement de déterminer la cause.
On sait que les végétaux peuvent satisfaire à leurs besoins sans se déplacer, et sans exécuter aucun mouvement subit : la raison en est, que tout végétal, convenablement situé, trouve dans les milieux environnans, les matières dont il a besoin pour se nourrir ; de sorte qu’il n’a qu’à les absorber et recevoir les influences de certaines d’entre elles.
Il n’en est pas de même des animaux : car, à l’exception des plus imparfaits, qui commencent la chaîne animale, les alimens, qui servent à leur subsistance, ne se trouvent pas toujours à leur portée, et ils sont obligés, pour se les procurer, d’exécuter des mouvemens et des actions. D’ailleurs, la plupart d’entre eux