Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/318

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à mesure que ce fluide concourt à la production des actions animales.

De la consommation et de l’épuisement du Fluide nerveux dans la production des actions animales.

Le fluide nerveux, mis en mouvement par le sentiment intérieur de l’animal, est tellement alors l’instrument producteur des actions de ce corps vivant, qu’il se consume à mesure qu’il agit, et qu’il finiroit par s’épuiser, et par être dans l’impossibilité de produire l’action à laquelle il fournissoit, si la volonté de l’individu exigeoit qu’il continuât de la produire. Or, tout le fluide nerveux qui se forme sans cesse, pendant la vie d’un animal qui possède un système d’organisation approprié, se consume continuellement par l’emploi qu’en fait l’individu.

Une partie de ce fluide est constamment employée, sans la participation de la volonté de l’animal, à l’entretien de ses mouvemens vitaux et des fonctions de ceux de ses organes qui sont essentiels à sa vie.

L’autre partie du même fluide, dont l’individu peut disposer, sert, soit à la production de ses actions ou de ses mouvemens, soit à l’exécution de ses différens actes d’intelligence.