Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/328

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ment, et le mettent dans le cas de diriger la force productrice des actions dans le sens de tel penchant acquis, sans le concours d’aucun acte de volonté.

Il y a donc deux sortes de causes qui peuvent émouvoir le sentiment intérieur, savoir : celles qui dépendent des opérations de l’intelligence, et celles qui, sans en provenir, l’excitent immédiatement, et le forcent de diriger sa puissance d’agir dans le sens des penchans acquis.

Ce sont uniquement les causes de cette dernière sorte, qui constituent tous les actes de l'instinct ; et comme ces actes ne sont point le produit d’une délibération, d’un choix, d’un jugement quelconque, les actions qui en proviennent, satisfont toujours, sûrement et sans erreur, aux besoins ressentis et aux penchans nés des habitudes.

Ainsi, l'instinct dans les animaux, est un penchant qui entraîne, que des sensations provoquent en faisant naître des besoins, et qui fait exécuter des actions, sans la participation d’aucune pensée, ni d’aucun acte de volonté.

Ce penchant tient à l’organisation que les habitudes ont modifiée en sa faveur ; et il est excité par des impressions et des besoins qui émeuvent le sentiment intérieur de l’individu, et le mettent dans le cas d’envoyer, dans le sens qu’exige le