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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/349

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Par exemple, je pourrois montrer que, tandis que l’homme retire de ses facultés intellectuelles, bien développées, de très-grands avantages, l’espèce humaine, considérée en général, en éprouve en même temps des inconvéniens considérables ; car ces facultés donnant autant de facilité et autant de moyens pour exécuter le mal que pour faire le bien, leur résultat général est toujours au désavantage des individus qui exercent le moins leur intelligence, ce qui est nécessairement le cas du plus grand nombre. Alors, on sentiroit que le mal, à cet égard, réside principalement dans l’extrême inégalité d’intelligence des individus, inégalité qu’il est impossible de détruire entièrement. Néanmoins, on reconnoîtroit mieux encore que ce qu’il importeroit le plus pour le perfectionnement et le bonheur de l’homme, seroit de diminuer le plus possible cette énorme inégalité, parce qu’elle est la source de la plupart des maux auxquels elle l’expose.

Maintenant nous allons essayer de reconnoître les causes physiques des actes de l’entendement : nous tâcherons du moins de déterminer les conditions exigées de l’organisation, pour que ces admirables phénomènes puissent se produire.