Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/35

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a supposé que le premier produit d’un certain degré de froid étoit de ralentir la respiration ; et de là on a attribué l’engourdissement que subissent certains animaux, lorsque la température s’abaisse suffisamment pour cet effet, à un ralentissement direct de la respiration de ces animaux, tandis que le ralentissement réel de cette même respiration n’est lui-même que la suite d’un autre effet produit par le froid, savoir, l’affoiblissement de leur orgasme.

À l’égard des animaux qui respirent par un poumon, ceux d’entre eux qui tombent dans l’engourdissement lorsqu’ils éprouvent certains degrés de froid, subissent, sans doute, un ralentissement considérable dans leur respiration ; mais ici, ce ralentissement de respiration n’est évidemment que le résultat d’un grand affoiblissement survenu dans l'orgasme de ces animaux. Or, cet affoiblissement ralentit tous les mouvemens organiques, l’exécution de toutes les fonctions, la production du calorique intérieur, les pertes que font ces animaux pendant leur activité habituelle, et conséquemment réduit à très-peu de choses, ou presqu’à rien, leurs besoins de réparation pendant leur léthargie.

En effet, les animaux qui respirent par un poumon sont assujettis à des gonflemens et des resserremens alternatifs de la cavité qui contient