peut exister que dans ceux qui possèdent déjà la faculté de sentir. Aussi l’organe spécial dans lequel s’opèrent les idées, les jugemens, les pensées, etc., ne commence-t-il à se former que dans des animaux en qui le système des sensations est très-développé.
Tous les actes intellectuels, qui s’exécutent dans un individu, sont donc le produit de la réunion des causes suivantes ; savoir :
1°. De la faculté de sentir ;
2°. De la possession d’un organe particulier pour l’intelligence ;
3°. Des relations qui ont lieu entre cet organe et le fluide nerveux qui s’y meut diversement ;
4°. Enfin, de ce que les résultats de ces relations se rapportent toujours au foyer des sensations, et par suite au sentiment intérieur de l’individu.
Telle est la chaîne qui se trouve partout en harmonie, et qui constitue la cause physique et composée du plus admirable des phénomènes de la nature.
Pour rejeter, par des motifs raisonnables, le fondement des considérations que je viens d’exposer, il faut pouvoir montrer que l’harmonie qui existe dans toutes les parties du système nerveux, n’est pas capable de produire des sensations et