Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/40

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a aucune preuve que le calorique produit, vienne plutôt de l’air ou de son oxygène, que du sang même.

On peut dire la même chose à l’égard de la combustion : l’air en contact avec les matières enflammées peut se décomposer, et son oxygène dégagé peut se fixer dans les résidus de cette combustion ; mais il n’y a nulle preuve que le calorique alors produit, vienne plutôt de l’oxygène de l’air que des matières combustibles, dans lesquelles je pense qu’il étoit combiné. Tous les faits connus s’expliquent mieux, et plus naturellement dans cette dernière opinion que dans aucune autre.

Quoi qu’il en soit, le fait positif est que, dans un grand nombre d’animaux, il y a un calorique expansif continuellement produit dans leur intérieur, et que c’est ce fluide invisible et pénétrant qui y entretient l'orgasme et l’irritabilité de leurs parties souples ; tandis que dans les autres animaux, l'orgasme et l’irritabilité sont principalement le résultat du calorique des milieux environnans.

Refuser de reconnoître l'orgasme dont je viens de parler, et le regarder comme un fait supposé, c’est-à-dire, comme un produit de l’imagination, ce seroit nier, dans les animaux, l’existence du ton des parties dont ces corps jouissent