Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/56

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de faire sentir que, dans diverses parties de leur intérieur, le tissu cellulaire s’étant trouvé resserré latéralement par les fluides en mouvement qui s’y ouvroient un passage, a été affaissé sur lui-même dans ces parties ; qu’il s’y est trouvé comprimé et transformé, autour de ces masses courantes de fluide, en membranes enveloppantes ; et qu’à l’extérieur, ces corps vivans étant sans cesse comprimés par la pression des fluides environnans (soit les eaux, soit les fluides atmosphériques), et modifiés par des impressions externes, et par des dépôts qui s’y sont fixés, leur tissu cellulaire a formé cette enveloppe générale de tout corps vivant qu’on nomme peau dans les animaux, et écorce dans les plantes.

J’étois donc fondé en raisons, lorsque j’ai dit, « que le propre du mouvement des fluides dans les parties souples des corps vivans qui les contiennent, et principalement dans le tissu cellulaire de ceux qui sont les plus simples, est de s’y frayer des routes, des lieux de dépôt et des issues ; d’y créer des canaux, et, par suite, des organes divers ; d’y varier ces canaux et ces organes à raison de la diversité, soit des mouvemens, soit de la nature des fluides qui y donnent lieu ; enfin, d’agrandir, d’allonger, de diviser et de solidifier graduellement ces canaux et ces organes par les matières qui se forment