Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/82

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Mais auparavant, il est nécessaire de rappeler qu’un fluide subtil, pénétrant, dans un état plus ou moins expansif, et vraisemblablement d’une nature très-analogue à celle du fluide qui constitue les vapeurs fécondantes, se trouve continuellement répandu dans notre globe, et qu’il fournit et entretient sans cesse le stimulus qui fait, ainsi que l'orgasme, la base de tout mouvement vital ; en sorte que l’on peut assurer que dans les lieux et les climats où l'intensité d’action du fluide dont il s’agit, se trouve favorable au mouvement organique, celui-ci ne cesse d’exister que lorsque des changemens survenus dans l’état des organes d’un corps qui jouit de la vie, ne permettent plus à ces organes de se prêter à la continuité de ce mouvement.

Ainsi, dans les climats chauds, où ce fluide abonde, et particulièrement dans les lieux où une humidité considérable se trouve jointe à cette circonstance, la vie semble naître et se multiplier partout ; l’organisation se forme directement dans des masses appropriées où elle n’existoit pas antérieurement ; et dans celles où elle existoit déjà, elle se développe avec promptitude et parcourt ses différens états, dans chaque individu, avec une célérité singulièrement remarquable.

On sait, effectivement, que dans les temps et les climats très-chauds, plus les animaux ont leur