Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/84

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tels que les infusoires, les polypes et les radiaires qui en profitent le plus, comme d’une circonstance avantageuse pour leur multiplication et leur régénération.

Les végétaux qui ne possèdent qu’un orgasme imparfait et fort obscur, sont absolument dans le même cas que les animaux aquatiques dont je viens de parler : car quelque puisse être l’intensité de la chaleur, si ces corps vivans ont suffisamment de l’eau à leur disposition, ils ne végètent que plus vigoureusement.

Nous venons de voir que la chaleur est indispensable aux animaux les plus simplement organisés : examinons maintenant s’il n’y a pas lieu de croire qu’elle ait pu former elle-même, avec le concours de circonstances favorables, les premières ébauches de la vie animale.

La nature, à l’aide de la chaleur, de la lumière, de l’électricité et de l’humidité, forme des générations spontanées ou directes, à l’extrémité de chaque règne des corps vivans, où se trouvent les plus simples de ces corps.

Cette proposition est si éloignée de l’idée que l’on s’est formée à cet égard, que l’on sera porté long-temps à la rejeter comme une erreur, et même à la regarder comme l’un des produits de notre imagination.