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Page:Lamare - Histoire de la ville de Saint-Brieuc.djvu/156

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du Saint-Esprit furent fondées à Plérin, en 1706, par Renée Burel et Marie Balavoine, sous la direction de MM. Leuduger et Allenou de La Ville-Angevin, pour s’occuper de l’instruction des enfants pauvres, surtout à la campagne. Les sœurs de la Croix furent appelées, la même année, par l’évêque, pour donner des retraites aux femmes et bientôt, étendant leur action, elles reçurent des élèves et fabriquèrent des ornements d’église. Les sœurs de la Charité ou de Saint-Vincent de Paul vinrent aussi, en 1711, à la voix de M. de Boissieux, secourir à domicile les pauvres honteux et les malades et s’établirent, au nombre de trois, dans une modeste maison de la rue Madeleine. Le charitable prélat qui encouragea toutes ces fondations n’avait point le sentiment de l’art : il ne le prouva que trop en reconstruisant la nef de sa cathédrale et en détruisant ou laissant perdre quelques-unes des précieuses collections dues au goût éclairé de M. Le Porc de La Porte.

Pierre de La Vieuxville (1721-27) et Louis Vivet de Montclus (1727-44) furent évêques de Saint-Brieuc pendant la période du règne de Louis XV que signalèrent au dehors quelques guerres glorieuses. Dans les limites de leur action personnelle, ils firent quelques fondations utiles. Le premier créa une chaire de théologie au collège, fit surveiller par le scholastique de la cathédrale les petites écoles de son diocèse, donna des statuts fort sages à son clergé et entreprit de rebâtir les Châtelets, maison de campagne qui appartenait aux évêques de Saint-Brieuc dés le xive siècle. Un manuscrit rédigé par l’un de ses secrétaires fournit de curieux détails sur ses prédécesseurs.

M. de Montclus fit publier, par les soins de M. de Kersaliou, chanoine de la cathédrale, et de M. Le Mée, chanoine de Saint-Guillaume, un propre du diocèse, pour compléter celui de 1621. Il régla, conformément à une bulle de Benoit XIV, la forme du concours pour les cures ; mais ce système, bien que produisant d’excellents résultats, n’était encore appliqué que dans les mois que l’alternative réservait au pape.