Aller au contenu

Page:Lamare - Histoire de la ville de Saint-Brieuc.djvu/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

usages de ses prédécesseurs, qui étaient par trop amis des procès. Se trouvant au siège d’Ypres, en 1744, il écrivit à l’évêque pour lui offrir de régler à l’amiable leurs différends. Ayant été gratifié, après une laborieuse campagne, d’une pension de 2,000 livres, il pria le roi de la faire répartir entre les officiers de son régiment. Ce brave et loyal gentilhomme fut nommé maréchal-de-camp. Il avait mérité ce grade par sa belle conduite à Dettingen, dans la guerre de la succession d’Autriche, et à Hastenbeck, dans la guerre de Sept ans. Sa fille Madeleine épousa, en 1774, Charles de Maillé, qui ne fit que passer à Saint-Brieuc, car Quincangrogne appartenait, en 1789, à la famille Hérisson de Beauvoir.

Les Du Plessis de La Rivière avaient dans le pays une assez haute situation. L’héritière de la branche des comtes de La Rivière épousa, en 1754, Michel Du Mottier de La Fayette. Leur fils, le fameux La Fayette, posséda, du chef de sa mère, de riches seigneuries dans les évêchés de Saint-Brieuc et de Tréguier et, dans le voisinage de Saint-Brieuc, la terre des Villes-Doré. Il avait donc le droit de siéger dans les rangs de la noblesse, en 1785, dans cette séance solennelle où les États de Bretagne saluèrent en lui le libérateur de la jeune Amérique.

Cette branche de la famille La Rivière se rattache directement à l’histoire de Saint-Brieuc, puisque quatre de ses membres se transmirent le gouvernement de cette ville pendant plus d’un siècle. Le dernier, Joseph-Yves Thibaut, eut pour successeur, en 1781, le comte Charles-Eugène de Boisgelin, qui avait servi avec distinction dans la marine royale et dont la famille, originaire de Pléhédel, comptait plusieurs membres illustres dans l’armée et le clergé.

À peu de distance de Saint-Brieuc, le château de La Côte avait vu naître le comte de Langeron, fils du marquis de Langeron et de Madeleine Du Gouray. Après avoir été comme son père lieutenant de roi aux quatre évêchés, il devint lieutenant-général et gouverneur de Guyenne.

Un autre seigneur du pays, Louis de Bréhand, comte de Plélo, fut ambassadeur à Copenhague. On le citait à