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dans l’enseignement. Les écoles centrales avaient trop rompu avec l’enseignement classique pour que le premier consul songeât à les conserver. Homme de science, il voulait cependant donner pour base à l’instruction une forte culture intellectuelle. La loi du 1er mai 1802 fut l’ébauche de son œuvre. Elle divisa l’enseignement en trois degrés : primaire, secondaire et supérieur. Le second degré fut représenté par des écoles publiques, dites lycées et écoles secondaires communales. Une école de ce dernier genre fut attribuée à la ville de Saint-Brieuc, qui l’organisa, l’année suivante.

1803 (an xi et an xii). — La clôture de l’école centrale eut lieu, le 27 messidor an xi, à la suite de la distribution solennelle des prix. En prononçant la clôture de cette école, qui avait fait preuve de vitalité pendant ses quatre années d’existence, le préfet rendit hommage au zèle des élèves, au dévouement des professeurs et adressa publiquement, au nom du département, des remerciements au citoyen Lymon-Belleissue, docteur-médecin, pour les services qu’il avait rendus à la jeunesse et à la société dans l’exercice des fonctions de membre du jury central d’instruction.

C’est à partir de ce moment que l’autorité municipale fut appelée à s’occuper de l’école secondaire. Elle en fixa l’ouverture au premier mois de l’an xii, dans les bâtiments de l’ancienne école centrale, et indiqua en même temps le but que poursuivait le gouvernement dans cette création : « On a tâché, dit-elle, de réunir à la sagesse des anciens collèges dans la gradation des études, l’avantage des écoles centrales dans le choix et l’enseignement des sciences ». Le 5 vendémiaire an xii (26 septembre 1803), M. Baschamps prêta serment en qualité de directeur provisoire de l’école. Il fut en même temps chanoine de la cathédrale et mourut en l’an xiii.

Le gouvernement provoquait à la fois les communes à développer l’instruction publique et à secourir les malheureux. Par arrêté du 30 ventôse an xi, le préfet avait établi un certain nombre de bureaux de bienfaisance dont un à