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Page:Lamare - Histoire de la ville de Saint-Brieuc.djvu/269

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le conseil de préfecture, à gauche ; le préfet avait son logement au premier étage ; les bureaux et les bâtiments de service étaient situés au fond de la cour. Le feu avait pris dans la salle du conseil de préfecture, et les réparations dont la ville fut obligée de faire les avances s’élevèrent à peu près à 17,000 francs. Le département rejeta la responsabilité de l’incendie sur la ville, propriétaire de l’immeuble. On en vint à une transaction. La ville vendit 60,000 francs au département ce qui restait de son vieil hôtel et, pour le remplacer, elle acheta, dans le lieu qu’occupe encore la mairie, la maison Montagne, ancienne demeure des Lenoir de Carlan. Le prix principal était de 40,000 francs, mais la maison Montagne avait servi d’auberge pendant la Révolution. Il fallut l’approprier à sa nouvelle destination, puis construire un bâtiment dans lequel on installa les pompes, le corps de garde et même une salle à toute fin, qui devint bientôt une salle de spectacle, l’ancienne chapelle du séminaire affectée à cet usage ayant été rachetée par l’évêque. Tous ces changements portèrent la dépense à environ 100,000 francs. Ils furent effectués de 1806 à 1808. À cette dernière date, la ville acquit une partie des jardins du Calvaire pour prolonger ses promenades, et M. Sébert, Louis, aîné, lui offrit gratuitement dans le voisinage un terrain, dit la Croix des maisons de santé. Ce terrain avait appartenu autrefois à la ville et rappelait le souvenir de la peste du xvii siècle. On mit ce lieu en communication avec les promenades, auxquelles il ajouta le charme d’un site délicieux.

M. Thierry qui avait présidé à la réorganisation municipale depuis 1801, quitta la mairie en 1808. Il fut remplacé par M. Leuduger-Fortmorel.

Depuis longtemps, la ville trouvait un sérieux inconvénient à loger des soldats chez les habitants et demandait à l’État de prendre des mesures à cet effet. Un décret du 23 avril 1810 lui accorda en toute propriété les bâtiments des Ursulines, de l’ancien hospice, de Saint-Guillaume et une partie du Calvaire, à la charge d’y établir le casernement et de l’entretenir. Un autre décret du 9 juillet