Aller au contenu

Page:Lamare - Histoire de la ville de Saint-Brieuc.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sergents, caporaux et fusiliers, avait pour lieutenant M. Morin, commandant de la garde nationale, et pour capitaine, le général Valletaux, membre du Corps législatif. Un étendard leur fut remis solennellement par la municipalité, le 1er vendémiaire an xii.

II. — ÉPOQUE DU PREMIER EMPIRE (1804-1814).


Les dix années du premier Empire ne nous ont laissé sur notre histoire locale que très peu de documents et encore sont-ils d’un intérêt secondaire. En parcourant les courtes et sèches délibérations du corps municipal, on comprend que l’activité de la nation s’exerçait peu dans les conseils et dans les assemblées. Elle était de préférence dans les armées et s’occupait de victoires et de conquêtes lointaines.

À l’intérieur, il se faisait certainement de grandes choses ; mais, ici comme à la guerre, l’initiative venait surtout de l’empereur. C’est la période par excellence du commandement militaire. À ce régime, l’administration civile elle-même prit une allure autoritaire. Ainsi, à Saint-Brieuc, il ne fut plus question d’opposition à faire au préfet par le maire et les adjoints, comme au temps du Consulat. M. Boullé fut en réalité maire et préfet tout ensemble.

De 1804 à 1811, c’est-à-dire à l’apogée de l’Empire, il y eut dans toute la France de grands travaux d’utilité publique. La ville de Saint-Brieuc prit part à ce mouvement et le conseil chargea, dès le début, une commission de faire un relevé des travaux les plus urgents. Les pavés, les fontaines et les canaux eurent la priorité ; mais il fallut bientôt porter ailleurs tous les fonds disponibles : un incendie venait de détruire, dans la nuit du 19 au 20 décembre 1805, une partie de l’hôtel où se trouvaient réunis, — nous l’avons déjà indiqué, — le département et la municipalité. L’installation de cet hôtel avait été encore une fois modifiée depuis l’établissement de la préfecture. L’administration municipale occupait le rez-de-chaussée, à droite ;