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liste des plus imposes. Les maires et les adjoints étaient choisis par l’Empereur parmi les conseillers et nommés pour cinq ans. Les conseils municipaux se renouvelaient par moitié, tous les dix ans ; les conseils de département et d’arrondissement par tiers, tous les cinq ans, sur la présentation des collèges électoraux. Ces collèges participaient aussi aux élections législatives : ceux d’arrondissement, en présentant des candidats pour le corps législatif ; celui de département, pour le corps législatif et le Sénat. En vertu des dispositions de la constitution du 17 thermidor an x (4 août 1802), la députation des Côtes-du-Nord fut complétée par la nomination de MM. Beslay et Valletaux, en l’an x ; de MM. Couppé et Brelivet, en l’an xii. Elle fut renouvelée, à son terme légal, en 1809, et comprit MM. Beslay, Couppé, Vistorte et Gourlay, Joseph-Marie. Bien que les pouvoirs des députés de cette série expirassent le 31 décembre 1813, ils furent continués à diverses reprises jusqu’aux élections de 1815.

Mgr Caffarelli fut le seul évêque de Saint-Brieuc sous le Consulat et l’Empire. Il se fît aimer de son clergé dans des moments bien difficiles et sut en choisir les membres les plus distingués comme vicaires-généraux : M. Manoir, qui prépara si bien le retour des prêtres schismatiques ; M. J.-M. de La Mennais, qui, quoique jeune, révélait déjà de grandes qualités ; M. Courcoux, l’ancien principal du collège, l’orateur distingué, qui fut nommé curé de la cathédrale à son retour de l’émigration et accompagna son évêque à Paris, au concile de 1811. C’est dans ce voyage que Mgr Caffarelli osa résister aux desseins de Napoléon contre le Souverain-Pontife. Il resta dès lors dans une demi-disgrâce, pour avoir gardé en même temps sa dignité et sa fidélité à l’empereur, et mourut sous la première Restauration, le 11 janvier 1815. On lui rendit publiquement hommage pour tout le bien qu’il avait fait.