Aller au contenu

Page:Lamare - Histoire de la ville de Saint-Brieuc.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Jouannin, Julien-Marie, naquit à Saint-Brieuc, le 15 avril 1780. Il travailla quelque temps, à Saint-Brieuc, avec M. Chauvin et fut, à Paris, l’un des élèves de Chaudet. Au concours ouvert par l’Institut en 1809 , il remporta le second grand prix de gravure en médaille. Dans sa trop courte carrière, il n’eut le temps d’exécuter que quelques médailles, entre autres une tête de Napoléon, le Mariage de Napoléon et de Marie-Louise, la Naissance du roi de Rome, Fabius Cunctator, l’Egypte conquise. Les coins de ces médailles et un album de dessins ont été déposés par la famille de M. Jouannin au musée de Saint-Brieuc. Ce jeune artiste est mort, le 30 juin 1813, dans sa ville natale, en laissant les matériaux d’un ouvrage consacré à la gravure et la sculpture, et en regrettant de ne pouvoir appliquer ses idées sur le progrès de ces deux arts[1].

Quelques autres savants, nés à Saint-Brieuc avant la Révolution, se sont fait connaître par leurs talents, sous l’Empire ; mais, comme ils se sont encore distingués plus tard, nous nous bornerons pour le moment à les mentionner. Ce sont l’agronome Allaire, les publicistes Catineau Etienne et Catineau Laroche, son frère ; les naturalistes Le Maout et Ferrary ; Jean-Baptiste Jouannin, l’architecte, et Jean-Marie Jouannin, l’orientaliste.

En résumé, après avoir rendu hommage à l’œuvre de restauration sociale accomplie par le Consulat, nous avons constaté l’intérêt secondaire que présente notre histoire locale sous l’Empire. Il nous semble donc permis de dire, au point de vue qui nous occupe, que le pouvoir central a su, dans les premières années de cette période, réorganiser l’administration municipale, mais qu’il ne lui a communiqué ensuite ni le mouvement ni la vie.

  1. Les Notions historiques de M. Habasque nous ont fourni d’utiles renseignements sur M. Jouannin et quelques-uns de ses contemporains. Nous y avons eu recours également, en traitant des établissements et des travaux publics, depuis les dernières années de l’Empire jusqu’à 1834, époque de la publication des Notions historiques'.