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Les établissements d’instruction publique furent soutenus, mais avec une telle économie qu’on supprima l’une des écoles primaires et qu’on réduisit la subvention du collège, tout en parlant de la reconstruire. Les établissements de bienfaisance reçurent quelques subventions. À l’hôpital, on put continuer d’approprier l’ancien couvent à sa nouvelle destination et construire, en 1829, un édifice destiné dans le principe aux fous des deux sexes. Toutefois, l’exiguïté du local ne permit d’y installer que les folles, et un certain nombre d’hommes restèrent déposés à la prison de Saint-Brieuc, en attendant qu’on trouvât pour eux un lieu plus convenable. Le bureau de bienfaisance, installé récemment dans l’ancien hôpital de la Madeleine par le conseil municipal, fut encouragé par le même conseil, en 1817, à créer un atelier de 60 jeunes garçons, sur le modèle de celui des jeunes filles, qui était, depuis plusieurs années, en pleine voie de prospérité. Malheureusement, ces dépenses n’étant pas couvertes par des recettes permanentes, mirent le trouble pour longtemps dans les finances de l’hôpital et du bureau. Il en fut de même pour les finances municipales, à la fin de la Restauration. Jusqu’à 1828, le produit de plus en plus fort de l’octroi avait permis de couvrir les dépenses ordinaires, qui s’élevèrent, avec les extraordinaires, en 1816, à 64,035 fr. ; en 1819, à 70,626 ; en 1821, à 90,960 ; en 1825, à 142,893 ; en 1828, à 99,661 fr. Cette situation fut gravement compromise quand le gouvernement, en imposant le système d’octroi dont nous avons parlé, diminua sensiblement les recettes, sans alléger le fardeau des dépenses.

L’administration municipale, de 1815 à 1830, a généralement fait preuve d’ordre et d’économie. Nous nous plaisons à le rappeler, en citant les noms de ses principaux membres :

Maires.

1815. Guysot-Boismenu. 1818. De La Ville au Comte.
1816. Prud’homme. 1823. Geslin de Bourgogne.

Parmi les notables de cette époque, nous remarquons : MM. Thierry, Sébert, Cartel, Latimier du Clésieux, Bourel-