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CHAPITRE XII.
SAINT-BRIEUC EN 1884.


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Dans les chapitres précédents, nous avons essayé d’exposer l’histoire de Saint-Brieuc d’une manière aussi complète que possible, et, sans mettre en discussion les divers systèmes politiques, d’indiquer comment chacun d’eux a compris les libertés municipales. Nous avons vu successivement ces libertés naître et se développer, du xive au xvie siècle, sous la monarchie des États ; décroître, du xviie siècle à 1815, sous la monarchie absolue ; reprendre un progrès lent, mais continu, de 1815 à 1870. Cette étude, nous l’avons faite avec impartialité, car nous sommes de ceux qui, tout en ayant foi dans une doctrine, aiment à composer l’héritage national de toutes les gloires du passé, à quelque parti qu’elles appartiennent.

C’est précisément parce que nous voulons être impartial qu’au lieu d’apprécier les actes de nos contemporains, de 1848 à 1870, nous avons préféré nous borner le plus souvent, dans cette période, à une simple chronique, avec de courtes observations. À plus forte raison, nous a-t-il paru convenable de ne pas mettre en scène les hommes qui ont joué un rôle à Saint-Brieuc, pendant les quatorze dernières années.

À cette abstention il y a un autre motif, provenant de la nature aujourd’hui très complexe des questions de l’ordre municipal. Mêlées, comme elles le sont, à certaines questions politiques et sociales, nous ne saurions les traiter sans contrevenir aux règlements de la Société d’Émulation.