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spécimens de la géologie et de la minéralogie du département, ainsi qu’un petit nombre de débris de l’époque préhistorique. La section artistique est encore moins riche.Depuis quelque temps cependant, le musée a reçu plusieurs œuvres de nos compatriotes, Guibé, Ogé, Durand. C’est une bonne pensée qu’il faudrait suivre, car le meilleur moyen de créer un musée local, c’est encore de faire appel aux artistes du pays et aux chercheurs dans tous les genres.

En dehors du musée, il y a, dans les salons de la mairie, un certain nombre de tableaux et surtout de gravures très fines, qui sont la principale richesse artistique de la ville. Les greniers contiennent une assez grande quantité d’archives, qu’il serait utile d’inventorier, car on ne consulte facilement que les registres de l’état-civil et des délibérations. Les plus anciens de ces registres ne remontent pas au-delà du xviie siècle. — En parlant des archives, nous tenons à remercier l’administration municipale, qui nous a gracieusement communiqué tous les documents dont elle dispose.

À l’angle opposé de la place de la Préfecture, l’évêché ne présente qu’un portail d’une hauteur démesurée ; mais au fond de la cour s’élève un hôtel du xvie siècle, d’un assez grand effet. Cette ancienne demeure des seigneurs de Boisboissel, connue sous le nom barbare de Quincangrogne, n’est devenue palais épiscopal qu’en 1824. On remarque, dans les salons, une partie de la galerie des évêques de Saint-Brieuc, commencée par Mgr Le Porc de La Porte. L’évêché a conservé de beaux jardins. Cependant le parc de la préfecture, qui y est contigu, est encore plus grand et mieux ombragé.

La préfecture est vaste, mais mal distribuée. Le bâtiment principal et les deux ailes, rattachés en apparence, forment en réalité trois bâtiments distincts. Celui du centre ne contient guère que les salons ; l’aile du nord est réservée à l’habitation particulière du préfet ; l’autre aile, celle des bureaux, est insuffisante pour les nombreux services du département. Au premier étage, il faut visiter les archives, très riches en documents. Le plus ancien est de 1083,