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DEUXIÈME
MÉDITATION
SULTAN, LE CHEVAL ARABE
À M. DE CHAMPEAUX
1838
Le soleil du désert ne luit plus sur ta lame,
Ô mon large yatagan plus poli qu’un miroir,
Où Kaïdha mirait son visage de femme,
Comme un rayon sortant des ombres d’un ciel noir ?
Tu pends par la poignée au pilier d’une tente,
Avec mon narghilé, ma selle, et mon fusil ;
Et, semblable à mon cœur qui s’use dans l’attente,
La rouille et le repos te dévorent le fil !