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Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 3.djvu/67

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VII


ÉPITRE À M. SAINTE-BEUVE


EN RÉPONSE À DES VERS ADRESSÉS PAR LUI À L’AUTEUR[1]


OU


CONVERSATION




 
Oui, mon cœur se souvient de cette heure tranquille
Qu’à l’ombre d’un tilleul, loin des toits de la ville,
Nous passâmes ensemble au jardin des Chartreux :
Je vois encor d’ici le tronc large et noueux,
Et les mots qu’à ses pieds, de mon bâton d’érable,
En t’écoutant rêver, je traçais sur le sable.
Nous parlâmes du cœur, comme deux vieux amis
Au foyer l’un de l’autre, à la campagne, admis,

  1. Voir à la table de ce volume les vers de M. Sainte-Beuve.