Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 3.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
X


LE CADRE





À MADAME DE LA CH***

 
Quel visage oserait se mirer dans la glace
Dont ce cadre embaumé festonne le contour ?
Est-il un front de vierge, ou d’ange, que n’efface
La fraîcheur de ces lis qui n’ont vécu qu’un jour ?

Toi seule, oh ! rien que toi ! soit que d’un blanc nuage
La dentelle à ton front colle les plis soyeux,
Soit que tes blonds cheveux encadrent ton visage,
Ou qu’un bluet fané s’effeuille sur tes yeux.