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Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 30.djvu/60

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mençait à voir poindre dans le firmament, entre les larges parasols verts des pins d’Italie. Celle qui nous a réunis saura bien nous protéger encore.

« — Penses-tu à ce que doit être pour moi la solitude du palais de mon père, après des soirées passées toutes ainsi ? Oh ! pourquoi, si Clotilde devait protéger cet amour, a-t-elle laissé s’interposer, entre son amie et son frère, l’ombre menaçante de cet homme, qui réclamera un jour, au nom de la loi, ce que le cœur et la volonté ne lui ont jamais donné ?

« — Le prince *** en ce moment n’habite pas Rome. Il voyage en Angleterre et en Amérique pour étudier les améliorations agricoles à introduire dans ses domaines de l’État romain. »





TREIZIÈME LETTRE


« Rome.


« Les jours et les mois passent, et rien n’a changé dans ma félicité. Voilà pourquoi je ne t’écris que si rarement ; j’ai peur de t’ennuyer de bonheur. J’habite depuis quelques semaines la même maison que Régina et sa grand’mère à Tivoli.

« Les médecins ont conseillé à la comtesse Livia de respirer, pour se fortifier, l’air pur et vif des collines. Elle