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les lacunes d’un mauvais acte qui remplit la scène sans la passionner. Tous les autres personnages ont concouru à l’œuvre avec zèle et désintéressement d’amour-propre, dans la proportion de leurs trop faibles rôles. Un compositeur intelligent et sensible a associé la musique aux vers ; il a trouvé des notes qui préludaient merveilleusement aux émotions que j’aurais voulu produire ; enfin, le théâtre a véritablement protégé l’écrivain. Mon seul mérite est de l’avouer. Je dois au théâtre de la Porte-Saint-Martin de la reconnaissance ; le public lui doit de l’estime ; les spectateurs et les lecteurs ne me doivent à moi que le pardon.

Paris, 15 avril 1850.