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FIOR D’ALIZA.

sont comme le Te Deum de l’amour ! Ce fut si fort et si long, monsieur, que le bargello me dit le lendemain :

— Tu as donc bien peu de cœur, Antonio (c’est ainsi qu’il m’appelait), tu as donc bien peu de cœur de jouer des airs si gais aux oreilles de ces pauvres gens des loges qui pleurent leurs larmes devant Dieu, et surtout aux oreilles de l’homicide qui compte ses dernières heures sur la paille de son cachot

CCXXXIII

Je rougis, comme si, en effet, j’avais commis une malséance de bon cœur, je baissai les yeux et je me tus.

Dans la journée, je ne voyais que l’heure de visiter Hyeronimo pour savoir de lui les résultats de sa confidence au père Hilario. Je ne pus approcher de son cachot qu’a la nuit tombante, après l’office du soir, que le vieux prêtre était venu réciter dans l’oratoire des prisonniers. Le bargello et sa femme étaient venus y assister par dévotion et par charité d’âme avant de remonter dans leur chambre, en me laissant le soin d’éteindre les cierges et de tout ranger dans le cloître avant de me coucher. Le piccinino dormait déjà d’un sommeil d’enfant, dans le petit lit qu’on lui avait fait dans sa niche, à côté des gros chiens, sous les premières marches de l’escalier.