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I

A mesure que ma vie s’est avancée vers le milieu de l’existence, les poésies y sont devenues plus rares, comme les fleurs et les eaux deviennent plus rares en été. Je n’ai plus chanté qu’à de longs intervalles ; j’ai pensé, j’ai parlé, j’ai agi, j’ai écrit en mauvaise prose : le temps pressait. L’art et le chant veulent du loisir, que je n’avais pas : aussi n’y a-t-il ni unité ni continuité dans les morceaux de poésie qui composent ce volume. Ce sont des fragments en vers de ma vie réelle.

La première pièce de ce recueil est un cantique sur