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PAYSAGES ET PENSÉES


EN SYRIE




Le 28 mars, je pars de Bayruth pour Balbek et Damas ; la caravane se compose de vingt-six chevaux, et huit ou dix Arabes à pied pour domestiques et escorte.

En quittant Bayruth, on monte par des chemins creux, dans un sable rouge, dont les bords sont festonnés de toutes les fleurs de l’Asie ; toutes les formes, tous les parfums du printemps : nopals, arbustes épineux, aux grappes de fleurs jaunes comme l’or, semblables au genêt de nos montagnes ; vignes se suspendant d’arbre en arbre, beaux caroubiers, arbres à la feuille d’un vert noir et bronzé, aux rameaux