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CONSTANTINOPLE




20 mai 1833.


À cinq heures j’étais debout sur le pont ; le capitaine fait mettre un canot à la mer ; j’y descends avec lui, et nous faisons voile vers l’embouchure du Bosphore, en longeant les murs de Constantinople, que la mer vient laver : après une demi-heure de navigation à travers une multitude de navires à l’ancre, nous touchons aux murs du sérail, qui font suite à ceux de la ville, et forment, à l’extrémité de la colline qui porte Stamboul, l’angle qui sépare la mer de Marmara du canal du Bosphore et de la Corne-d’Or, ou grande rade intérieure de Constantinople ; c’est là que Dieu et l’homme, la nature et l’art, ont placé ou créé de concert le