Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 8.djvu/109

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« Ne me tuez point, ô chasseurs !
Je vous chanterai une chanson
Dans le jardin vert,
Une chanson sur le rosier rose. »

Mais les chasseurs le prennent ;
Ils emportent le pauvre oiseau,
Ils l’enferment dans une cage,
Pour réjouir leur belle.

Le rossignol ne veut plus chanter,
Il se tait, et penche sa petite tête ;
Les chasseurs le reprennent,
Et le portent dans le jardin.

Alors le rossignol commence ainsi :
« Malheur ! trois fois malheur
À l’ami sans son ami,
Au rossignol sans son bocage ! »