Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 8.djvu/34

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Je joins ici, comme commentaire de mes notes sur la Servie, quelques fragments de ses chants populaires. Nos lecteurs nous sauront gré de leur faire connaître cette littérature héroïque. C’est une poésie équestre qui chante, le pistolet au poing et le pied sur l’étrier, l’amour et la guerre, le sang et la beauté, les vierges aux yeux noirs, et les Turcs mordant la poussière. Son caractère est la grâce dans la force, et la volupté dans la mort. S’il me fallait trouver à ces chants une analogie ou une image, je les comparerais à ces sabres orientaux trempés à Damas, dont le fil coupe des têtes et dont la lame chatoie comme un miroir.

C’est à la traduction de madame Élisa Voiart que nous empruntons ces fragments. Cette traduction n’est que le