Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 8.djvu/363

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

» Il n’est pas d’abri contre la mort.

» Mieux vaut mourir en combattant que vivre dans l’esclavage.

» Pendant que je suis compté au nombre des esclaves, mes actions traversent les nuages pour s’élever jusqu’aux cieux.

» Je dois ma renommée à mon glaive, non à la noblesse de ma naissance.

» Mes hauts faits feront respecter ma naissance aux guerriers de Beni-Abess qui seraient tentés de la dédaigner.

» Les guerriers et les coursiers eux-mêmes sont là pour attester les victoires de mon bras.

» J’ai lancé mon cheval au milieu de l’ennemi, dans la poussière du combat, pendant le feu de l’action ;

» Je l’en ai ramené taché de sang, se plaignant de mon activité sans égale ;

» À la fin du combat, il n’était plus que d’une seule couleur.

» J’ai tué leurs plus redoutables guerriers, Rabiha-Hafreban, Giaber-Eben-Mehalka ; et le fils de Rabiha-Zabrkan est resté sur le champ de bataille.