Page:Lamartine - Le tailleur de pierres de Saint-Point, ed Lecou, Furne, Pagnerre, 1851.djvu/270

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XIX.

À la fin, mes yeux ou les vitres s’éclairèrent ; un gros fagot de genêts jeta une grande flamme dans le foyer et illumina toute la chambre… Denise, Denise ! m’écriai-je tout bas. C’était elle, monsieur, je l’avais bien vue passer à la lueur du feu. Elle portait quelque chose à la main comme une tasse qu’elle était venue prendre sur le feu, et elle la portait du côté de l’ombre, vers un lit qui était au fond de la chambre. Je tombai un instant à la renverse sur un tas de fagots qui étaient sur le rocher, et il me fallut un effort et du temps pour me remettre sur mes jambes et pour reprendre ma place à la lucarne. Alors non-seulement je vis mais j’entendis distinctement une voix cassée et amicale, la voix de ma mère, qui disait du fond du lit : « Merci, ma pauvre Denise je te donne bien des ennuis et je te fais coucher bien tard et lever matin mais, grâce à Dieu, tu n’auras pas longtemps à prendre ces peines ; le bon Dieu ne tardera pas à me mettre en repos. »

Ah ! monsieur, je compris que ma mère était bien