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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

femme, demeurant à la Nouvelle France, rue Jolivet, paroisse de Montmartre, vendent à Jean-Baptiste Fructus, marchand hôtelier à Paris, rue Darnetal, paroisse Saint-Leu-Saint-Gilles, entre autres choses :

Un demy arpent de terre scis an terroir Sainet-Lazare, lien dit les Gouttes d’or, tenant d’une part à Messieurs de Sai net-Lazare, d’autre au chemin des Poissonniers, d’un bout k Estienne Ruelle et d’autre aux dits sieurs de Saincl-Lazare, en leur censive.

Un petit plan annexé à cet acte montre le tracé « du grand chemin des Poissonniers », au bas duquel s’ouvre une autre voie, qualifiée « chemin des Poissonniers à la Chapelle », qui est vraisemblablement les rues actuelles de la Goutte d or et de Jessaint[1].

Les documents que nous explorons contiennent beaucoup d’autres indications de rentes, terres et vignes à la Goutte d’or, pendant les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ; leur reproduction n’ajouterait rien à notre historique et nous croyons inutile de les mentionner.

Nous supposons que le chemin de la Marre, dont nous parlons plus haut, et aussi dans notre chapitre premier, n’est autre que le chemin de la Marée indiqué dans une pièce du 15 mars 1307[2].

il s’agissait vraisemblablement du chemin des Poissonniers, délimitant les bornes des dîmes de l’aumônier de Saint-Denis, à la Chapelle, entre cette localité et celle de Montmartre. C’était par ce chemin que l’on amenait le poisson de mer.

On sait qu’au moyen âge ce poisson était très abondant à Paris et que, aux XIVe et XVe siècles, il y avait une ferme pour

  1. Archives Nationales. S. 6646.
  2. Archives Nationales. L. 840, n** 101-103.