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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

dire en allant de l'est à l’ouest et en suivant d’assez près le tracé actuel de la rue Polonceau.

Après le décès du chef de famille, les trois moulins, par un acte de partage du 17 septembre 1768, furent tirés au sort entre les trois fils du défunt et attribués de la façon suivante :

Le premier, dit le Moulin neuf, qui avait été bâti par Pierre Laforge, le père, et était exploité au moment de son décès, par son fils aîné, Pierre Laforge, constitua le premier lot et échut à cet héritier.

Le second, dit le Petit Moulin, exploité par la veuve Laforge avant le partage, fut le deuxième lot et revint à Jean-Baptiste Laforge.

Le troisième, dit le Grand Moulin, provenant de Pierre Rousseau, également exploité par la veuve Laforge, était le troisième lot, attribué à Pierre-François Laforge.

Le texte de cet acte de partage est intéressant au point de vue de la topographie des lieux et aussi parce qu’il concerne une importante famille de meuniers de la Chapelle[1].

Dans leur déclaration de propriété, du 23 juin 1770, on lit que les trois frères Laforge payaient chacun à la maison de Saint-Lazare, en même temps que le cens, une indemnité de 9 livres pour l’usage du chemin conduisant à leurs moulins, aujourd’hui rue Polonceau[2].

Nous avons parlé plus haut d’un moulin de la butte des Couronnes, appartenant à M. De la Mare en 1752. C’était celui qui suivait le Grand Moulin dont il vient d’être question. On le retrouve dans une déclaration du 27 juin 1773, aux termes de laquelle Henry De La Mare, le jeune, négociant à Paris, possède 2 arpents 6 perches de terre sur lesquels sont

  1. Archives Nationales. S. 6722 f** 10-11.
  2. Archives Nationales. S. 6725 f* 49.