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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

retrouvent les cinq moulins, dont le premier, celui qui est situé du côté du chemin de Saint-Denis, porte le nom de Pierre Laforge. Le chemin des Meuniers y est indiqué comme ayant 52 perches de long sur 12 pieds de large[1].

Ajoutons qu’un plan parcellaire de la région, levé le 13 novembre 1752, montre et dénomme trois moulins de la butte des Couronnes, deux du côté du chemin des Poissonniers : le moulin de M. Boudin et le moulin de M. de Lamare ; un du côté du chemin de Saint-Denis, le moulin de M. de La Forge. Une voie, que nous croyons être la rue Polonceau actuelle, y est qualifiée : chemin des moulins à la Ville ou chemin qui vient des moulins à Paris[2].

Un acte de 1758 mentionne encore nos deux chemins, à propos d’une pièce de terre labourable sise sous les moulins des Couronnes, traversée par le chemin de souffrance qui conduit aux dits moulins, tenant par haut, au sieur Lamarre, et par bas, au chemin nouveau tendant de la chaussée Saint-Denis à la rue des Poissonniers[3].

Il faut voir dans le premier, la rue Polonceau, et dans le second, les rues de la Goutte d’or et de Jessaint d’aujourd’hui.

M. de La Forge cité plus haut, que les actes appellent tantôt Laforge, tantôt de La Forge, laissa après lui une famille de meuniers de ce nom, qui exploita pendant longtemps plusieurs moulins de la butte des Couronnes.

Un Pierre Laforge, décédé le 31 mai 1768, et sa femme, Marie-Geneviève Havart, en possédaient trois, les trois premiers de la butte en venant du chemin de Saint-Denis, c'est-à-

  1. Archives de la Seine. Carton de la Chapelle, n° 7.
  2. Archives Nationales. S. 6646.
  3. Archives Nationales. S. 6647.