la Chapelle-Saint-Denis, dont la localité, pour laquelle nous écrivons cet ouvrage, occupait le centre et portait le nom.
L’origine du vocable, on n’en saurait douter, ne pouvait être qu’une chapelle, petite église ou oratoire, encore qu’aucune précision ne s’en dégage avec certitude. Et voici que, comme pour la fondation de Charonne, le nom de Sainte-Geneviève est juxtaposé à celui de la Chapelle, établissant ainsi la formule de la Chapelle-Sainte-Geneviève, que le village conservera dans la suite à côté de celle de la Chapelle-Saint-Denis.
La raison qu’en donnent plusieurs historiens notoires est basée sur cette légende que la patronne de Paris, en se rendant avec ses compagnes, durant le cours du Ve siècle, au tombeau de saint Denis, martyrisé vers le milieu du IIIe, s’arrêtait à mi-chemin, entre Paris et cette sépulture, plus tard Saint-Denis, en un endroit qui aurait été consacré depuis par une chapelle.
Du fait de la sainte, ce village serait donc devenu la Chapelle-Sainte-Geneviève, en même temps qu’il était la Chapelle-Saint-Denis, de par la situation qu’il occupait au centre de la seigneurie possédée par l’abbaye.
Telle serait l’origine du double vocable. Il restera à démontrer les stations faites en cet endroit par la patronne de Paris, stations que Felibien admet et que l’abbé Lebeuf ne contredit pas, mais qui, pourtant, jusqu’ici, ne s’appuient sur aucun document probant. Rien n’est plus incertain que la date, même approximative, de la création d’une localité, surtout si tout fait supposer qu’elle remonte aux premiers temps de notre histoire. Il peut, en effet, s’être écoulé un certain nombre d’années, même de siècles, entre l’installation des premiers habitants, des pre-
