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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

aux portes de l’église et du cimetière, et de pénétrer dans la première avec des chiens ; interdiction aux cabaretiers de permettre les jeux de hasard ; défenses de tirer avec fusils, pétards ou boîtes, pendant les processions et aux feux de la Saint-Jean. Des punitions exemplaires étaient réservées aux mauvais plaisants, rôdant la nuit, arrachant les bouchons des cabarets et déplaçant les sièges de pierre posés devant les habitations. La vente à faux poids et à fausses mesures était naturellement interdite et punie, comme la mixtion des vins par les cabaretiers[1].

La juridiction de la Chapelle avait également dans ses attributions la police des routes et chemins convergeant dans la seigneurie, police réglementée par l’ordonnance du bailli, du 22 février 1780.

Il était enjoint à tous rouliers, voituriers et charretiers conduisant leurs voitures dans les faubourgs Saint-Denis, Saint-Lazare, Saint-Laurent, de Gloire, rue du Château-Landon, chaussée de la Villette, chaussée de la Chapelle, d’être à la tête de leurs chevaux, et non montés dessus ou assis dans leurs voitures. Défense leur était faite de boire dans les cabarets des chemins hors les heures de leurs repas ; et aussi de gêner l’accès desdits chemins par l’abandon n’importe où des voitures et chevaux, ceux-ci devant être garés dans des endroits non susceptibles de troubler la circulation. Défense aux dits voituriers d’injurier, maltraiter, insulter les gens de pied ou conducteurs de carrosses, avec lesquels ils devaient se partager la largeur de la chaussée pour faciliter le passage de tous. Il était aussi interdit aux cabaretiers de laisser boire les rouliers et voituriers hors des heures de repas, sauf dans

  1. Archives Nationales. Z* 612.