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Pour le gros du curé, il devait fournir chaque année déduction des huit muids deux septiers ci-dessus muid et demi de blé de dîme, savoir moitié seigle et moitié méteil un demi-muid d’orge et un demi-rauid d’avoine, plus deux muids de vin. 11 était aussi tenu de distribuer tous les ans, à l’acquit du bailleur, aux marguilliers en charge de la paroisse, pour les pauvres de la Chapelle, deux septiers de blé à déduire comme pour la part du curé[1].

Dans le bail passé à Anthoine Ruelle, le 3o janvier 1647[2], on retrouve, à très peu de changements près, les mêmes clauses que dans le précédent, avec, en plus, les droits de rouage et de fouage[3].

A propos de la dîme ecclésiastique ou gros du curé, dont nous avons parlé plus haut, disons qu’en 1650, le desservant de la Chapelle, le sieur Virgille, intenta au Parlement une action contre les religieux de Saint-Denis, voulant leur faire imposer d’augmenter la quantité des dîmes en nature à délivrer aux pauvres de la paroisse, mettant en doute leurs droits de prélever les grosses et menues dîmes, se plaignant que le montant de son gros lui était payé à la mesure de Saint-Denis au lieu de celle de Paris, réclamant pour lui, curé, le droit de prélever les dîmes vertes, et demandant, enfin, pour les terres de la cure, l’exemption de toutes dîmes envers l’abbaye. Les religieux se défendirent en un factum dont nous reparlerons plus loin à propos de l’église, disant que les dîmes étaient en leur possession et leur appartenaient à cause de cure primitive de la Chapelle, dont le sieur Virgille n’était que le vicaire et desservant.

  1. Archives Nationales. S. 2374.
  2. Archives Nationales. S. 2375 A.
  3. Rouage : droit sur les vins vendus en gros et transportés par charrois. Fouage droit sur chaque feu, maison ou famille.