et y acquitter certains droits pour entrer dans Paris en venant du village de la Chapelle.
C’était d’abord le Bureau de Sainte-Anne, situé dans la rue de ce nom, aujourd’hui faubourg Poissonnière.
Le Bureau de Saint-Denis, dans le faubourg Saint-Denis, au-dessus de la Maison de Saint-Lazare.
La Barrière de Ravinet, placée au travers du chemin des Potences, aujourd’hui rue Philippe-de-Girard.
Le Bureau de la brigade Saint-Martin, au chemin des Vertus ou du Château-Landon, actuellement rue du Château-Landon.
Le Bureau Saint-Martin, situé au point d’intersection du chemin du Château-Landon et du chemin des Potences[1]. Notre village était tributaire de ces bureaux, et nous lisons dans une délibération du 14 mars 1730, du registre de l’Hôtel-Dieu, la relation d’une bagarre survenue en cette année du côté de la Chapelle, entre plusieurs soldats du régiment des Gardes Françaises et la brigade des Fermes au sujet de quatre agneaux passés en fraude par ces soldats, qui allèrent jusqu’à tirer leurs sabres contre les commis. Ces fraudes de viande étaient très pratiquées pendant le carême, en raison de l’arrêt du Parlement, du 2 mars 1575, interdisant aux habitants des villes et villages des environs de Paris d’en envoyer ou apporter pendant cette période[2].
L’édification de l’enceinte fiscale, dite des Fermiers généraux, dont les préliminaires dataient de l’autorisation royale du 23 janvier 1785, eut, comme on le verra plus loin, pour consé-
- ↑ Plan général des bureaux d’entrée, barrières de renvoy, roulettes et postes des gardes de la Ville de Paris, dédié à M. des Maretz, contrôleur général des Finances. Paris 1708, par le sieur Constantini, dit Octave. Bibliothèque Nationale. Cartes et plans. B. 2389. T. VIII, pl. 25.
- ↑ L’Hôtel-Dieu de Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, par Marcel Fosseyeux, 1912, p. 103.
