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Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/178

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« Quand l’Église nous représente la Vierge dans son immortalité radieuse, entourée de ses anges et foulant aux pieds le serpent, elle fait le portrait de la femme, telle que la pose la nature dans l’institution du mariage.

« Elle est belle, dis-je, belle dans toutes ses puissances ; or, la beauté devant être chez elle tout à la fois l’expression de la justice et l’attrait qui nous y porte, elle sera meilleure que l’homme ; l’être faible et nu, que nous n’avons trouvé propre ni au travail du corps, ni aux spéculations du génie, ni aux fonctions sévères du gouvernement et de la judicature, va devenir par sa beauté le moteur de toute justice, de toute science, de toute industrie, de toute vertu. »

Vous avez goûté la dragée ; au milieu du sucre, vous allez trouver l’amertume. L’auteur continue : « D’où vient d’abord la beauté à la femme ? » Notons ceci : « De l’infériorité même de sa nature. » Et voici comment :

« On peut dire que chez l’homme la beauté est passagère ; elle n’a rien pour lui d’essentiel ; elle n’est pas dans sa destinée ; il la traverse vite, pour arriver au plus tôt à la force. L’homme à seize ans n’est pas encore homme ; la jeune fille, au contraire, est déjà femme, et les années ne lui