dre d’un commun accord que la guerre est pleine de hasards, essentiellement destructive, M. Proudhon ne tient aucun compte de leurs arguments, et il répète sans écho son aphorisme bien-aimé : « La guerre est productrice du droit ! »
Chose remarquable, chaque fois que M. Proudhon s’acharne à défendre une thèse contraire au sentiment, son style s’alourdit et devient terre-à-terre, ses ailes insensiblement se détachent. Mais à quoi servent les ailes puisqu’elles ne peuvent nous aider à conquérir le beau pays d’idéal, puisque, selon une opinion déjà ancienne de M. Proudhon : « Le royaume des cieux lui-même ne se gagne que par la force. »
L’auteur de La Guerre, en apôtre consciencieux, nous catéchise longuement sur la religion de la force, et c’est charité de sa part, car il pense que « l’oubli ou l’ignorance