de cette religion risquerait de nous faire perdre bientôt avec la puissance d’aimer, de connaître, jusqu’au sens moral. »
Autrefois, nous nous sommes laissé émouvoir par la poésie de la justice, que M. Proudhon définissait : « Cette vénération de l’homme pour l’homme[1]. » Maintenant nous sommes mis en demeure d’applaudir à la poésie de la guerre qui nous paraît devoir être tout autre chose. « Grâce à Dieu, c’en est fait de la poésie épique ! » s’écriait l’auteur des Contradictions économiques. Grâce à Dieu, lui-même va nous la rendre et chanter à son tour : « Ce droit de conquête chanté par Voltaire et qui n’est plus toléré aujourd’hui. »
Nous aimons les surprises, et M. Proudhon qui connaît les faiblesses humaines nous en réserve toujours. Il prend ici ses inspirations
- ↑ De la Justice dans la révolution.