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Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/86

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si le rôle de l’amour dans la génération est très-apparent, on ne voit pas à quelle fin il est donné dans la société, dont le principe propre est la justice. »

Ainsi s’exprime M. Proudhon, parlant de l’amour en termes convenables tant qu’il le considère naturellement et en dehors de son idée absolue et exclusive de justice. Mais voici venir la justice, à laquelle il faut tout soumettre. « N’est-elle pas le principe propre de toute société ? » bien qu’elle ne puisse, hélas ! faire longtemps bon ménage avec l’amour ; au moins M. Proudhon l’assure. « L’amour, dont nous venons de parler, dit-il, a sa base dans l’organisme ; il est pur chez les bêtes (sic), c’est-à-dire dégagé de tout sentiment moral ou intellectuel ; mais chez l’homme il s’élève à l’idéal par l’excitation de la beauté !… » Quel malheur ! Écoutez encore :

« L’idéalisme se joint ainsi au prurit des sens, de plus en plus exalté par la contemplation esthétique, pour solliciter à la génération l’homme et la femme et faire de ce couple le plus amoureux de l’univers. » Et ce n’est pas tout : « En triomphant des répugnances de l’esprit, par la beauté, nous sommes exposés aux séductions de l’idéalisme, plus terribles cent