Page:Lamber - Le siège de Paris, 1873.pdf/249

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
233
31 OCTOBRE.


et en effet le défilé commence. Mais les mobiles bretons se précipitent, menacent, et deviennent à leur tour un obstacle. (C’est ici que se place la scène de l’escalier qui nous a été racontée par Frontin.) Finalement, un peu de gré, un peu de force, le défilé recommence, et il sort de l’Hôtel de ville douze ou quinze cents personnes. Puis le mouvement s’arrête, et pourtant l’Hôtel de ville regorge toujours de monde !

Pendant ce temps-là, M. Ferry, qu’Adam a eu le tort d’oublier, dit M. Demonbynes dans ses notes, s’irrite au dehors. Il parvient enfin à entrer par l’une des grandes portes qui ouvrent sur la place Lobau, il arrive à la tête d’un bataillon de gardes nationaux, il s’élance par les escaliers du côté des grands salons et va se perdre dans la foule énorme qui les encombre. Cet effort, énergiquement conduit, ne produit aucun résultat. On ne sort pas !

Un autre bataillon se présente et s’apprête à suivre la même direction que le premier.

Adam consulte un aide de camp du général