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LE SIÉGE DE PARIS


Trochu, le commandant Bibesco, qui est auprès de lui. Ne vaudrait-il pas mieux diriger ce second bataillon par l’escalier des bureaux qui conduit à des espaces plus libres ? On pourrait par là refouler les retardataires. M. Bibesco approuve, et dit : « Voilà un mouvement tournant qui va réussir ! » En effet, presque aussitôt, le défilé recommence.

Cette fois, c’est la sortie générale.

En tête des premiers rangs, pressés et nombreux, marche le général Tamisier, comme cela a été convenu. Blanqui s’est attaché à son bras. Non loin d’eux, M. Delescluze, puis Dorian, qui veille à l’exécution des paroles données, tandis qu’Adam veille sur ses mobiles. Le moment est solennel… Tout va bien ! Le défilé continue.

Adam, pendant cette nuit, s’est de plus en plus pénétré de la pensée politique de l’oubli promis ; il aperçoit des sortants qui ont mis la crosse en l’air : « Vous n’êtes pas des vaincus, leur dit-il, remettez vos armes au bras, et vive la République ! » Et le défilé durait, durait toujours. Il dura deux heures, trois heures, jusqu’à cinq