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31 OCTOBRE.

est l’amie de ma fille. Je lui promets que demain, après l’extraction de sa balle, je le prendrai chez moi. Son père, colonel du 83e, était enfermé à Metz ; on n’en a pas de nouvelles. La mère et la sœur du petit lieutenant sont à Nantes, seules, dans une garnison où elles s’installaient à peine lors de la déclaration de guerre. Que d’angoisses pour les pauvres abandonnées, dont le cœur est si patriote, dont l’esprit est si militaire ! Je vais rassurer Mme Plauchut sur son fils. Alice sera heureuse d’apprendre que je soigne chez moi le frère de son amie.

— Le bruit du canon et de la fusillade tape dans ma tête à me rendre fou, me dit le lieutenant qui a la fièvre.





3 décembre.


Les généraux laissent aujourd’hui l’armée se reposer ; il n’y a eu que de petits engagements. Mais nous entrons dans une série d’attaques et