Page:Lamber - Mon village, 1868.pdf/57

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Ayant répondu, la Rose se mit à courir du côté de sa chambre en repoussant Pierre loin d’elle, à mesure qu’il l’approchait.

Le dragon cria si fort : « Il me faut tes deux cœurs ! » que la fille à Norine s’arrêta, de peur d’éveiller les voisins.

— De quel saint, dit-elle, veux-tu exiger de moi ce que tu ne veux pas que j’exige de toi ?

— Parce qu’une femme, dit le dragon, d’une voix de commandement, ça doit donner tout ce qu’on lui réclame.

— Ma foi, dit la Rose en goguenardant, partant de là on irait loin. Bah ! bah ! plus on donne, plus on demande, et si les bonnets blancs avaient un brin de raison, on ne les ferait, m’est avis, aller si souvent. Adonc, puisque nous voilà en train de causer, ve-