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Page:Lambert - Journal d'un bibliophile, 1927.djvu/140

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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE

C’est que je connaissais de longue date cette collection, et que j’avais été à même d’apprécier les trésors qu’elle renferme. Je ne puis donc que féliciter hautement l’Association Canado-Américaine de s’être assuré la possession de ces quelques milliers de livres, revues et brochures concernant le Canada et l’Amérique en général.

Il y a des spécimens d’éditions très rares, des bouquins introuvables ailleurs, et des pamphlets très anciens et très importants pour notre histoire religieuse et politique.

Non seulement je souhaite que l’on continue à augmenter cette collection, en l’enrichissant surtout de choses anciennes, — ce qui lui gardera son caractère — sans négliger, bien entendu, d’y faire entrer absolument tout ce qui paraît au Canada, tout notre mouvement littéraire, mais, et cela me paraît essentiel, je désire ardemment que vous fassiez procéder au plus tôt à une « bibliographie » minutieuse, précise, détaillée, menée d’après les méthodes scientifiques du genre, de cette précieuse collection.

Je ne parle pas d’un catalogue — c’est trop peu pour une telle matière. Je parle d’un « essai bibliographique », qui contient une description extérieure et intérieure de chaque ouvrage.

De la sorte, cette « librairie » — c’est le vieux mot français que l’on a eu grand tort de remplacer par le terme baroque de bibliothèque — sera mise à la disposition de tous les chercheurs. Autrement, ce tré-


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