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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE

quelles vous avez évolué, mais le mérite sera certainement apprécié par les gens sages et sincères.

— Laissez japper les roquets, me disait un autre, toutes ces petites miettes de notre histoire, à base morale, méritent d’être rapportées et conservées.

Cela me faisait penser aux paroles de Louis Veuillot, je crois : « Dieu t’a fait pour le temps où tu vis, fais ton œuvre, fais-la d’un cœur libre et tranquille et même joyeux. »

Le petit « Bulletin Bibliographique » en fit une analyse raisonnée. Un libraire m’en fit l’éloge et je lui vendis la balance d’exemplaires qui me restaient en main et dont le tirage avait été assez considérable.

Après ce coup de hardiesse, je me jetai, à corps perdu, dans le Folklore.

En 1916, j’avais reçu un premier numéro du "Journal of American Folk-Lore".

Il y avait, entre autres, deux vieilles chansons insérées sous forme de contes populaires. Cela me fit songer que nos vieilles chansons s’en allaient en oubli.

J’envoyai ces chansons à la Société, section de Québec, telles qu’elles devaient être chantées. Sur invitation, je me rendis à Montréal rencontrer les membres de la Société du Folklore.

J’avais apporté quantité de vieux contes et vieilles chansons et l’on me fit force félicitations pour


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